السلام عليكم و رحمة الله و بركاته
Assalaamou 3alaykoum wa rahmatouLlahi wa barakaatouh

PS: l’image de coquillages: ils sont appelés «cauris», et sont utilisée par les «devins» et habillent certains chevaux au sénégal

Traduction rapprochée de la parole d'Allah:
{Ô Mes serviteurs qui avaient cru! Ma terre est bien vaste. Alors adorez-Moi!}
(L’araignée, V.56)

{Ceux qui émigrent dans le sentier d’Allah et qui sont tués ou meurent, Allah leur accordera certes une belle récompense, car Allah est le meilleur des donateurs.}
(Le pélerinage, V.58)

Durant de nombreux mois, je ne voyais que les aspects positifs du sénégal... par la suite il y’a un aspect que je mettais de côtés, en me persuadant que je ne pouvais pas attendre du pays qu’il soit parfait en tout point.

La dure réalité est de voir que beaucoup de sénégalais sont attachés à des confréries, et les suivent «aveuglément»....

Il y’a entre autres: les mourides (mouridisme), les tidianes (tidjane), les khadres (qadiriyya), les niassènes, les layènes, les baay fall et peut-être d’autres...
Des sénégalais suivent les enseignements religieux de ces confréries et leurs «guides» sont nommés: ibrahima niasse, el hadj malick sy, serigne touba, lame limamou laye, etc...
Et s’affilient à «ces guides religieux» (comme ils les nomment)

Leur attachement (à une confrérie) est représenté par des images; sur les pares brises de voitures/transports communs, il se vend des portraits photos dans la rue/de pendentifs (avec image d’un «guide» dessus), habitation (maison ou appart) avec un gros cadre ou une peinture peinte à même le mur, etc...

Il existe des fêtes fêtées par toutes ces confréries: plusieurs fois dans l’année il y’aura des jours «importants» pour eux, qui feront que l’on constatera que le quartier où l’on vit c’est vidé de ces habitants, pour aller à des rassemblements, ou bien des rassemblements se feront avec une scène (estrade) spécialement pour ces fêtes...

En cherchant sur internet j’ai pu trouvée cela:
-L'école mouride fut fondée par le marabout ahmadou bamba, et cette confrérie regroupait 400 000 talibés (fidèles) à sa mort en 1927. Cet homme repose dans la ville de «touba» qui est devenu un lieu de pélerinage...
-La confrérie des tidjanes fut fondée au début du 20ème siècle (année 1900), par el hadj malik sy. Le «gamou» est le pélerinage annuel qui commémore sa naissance...
-Les marabouts : ont le «pouvoir» de guérir les maladies et de garantir le salut des fidèles. La fonction de marabout se transmet de père en fils. Le marabout doit enseigner et conseiller les fidèles, bien connaître le coran, présider les cérémonies et fabriquer des amulettes. Il vit des donations et l’obligation de lui venir en aide se transmet de génération en génération au sein des familles.

Le texte ci-dessus concernant les «marabouts» permet de comprendre que: des sénégalais voient ces gens «mémoriser» le coran, ils les suivent car ils semblent être des personnes ayant de la sagesse et ayant plus de connaissance que eux, ce qui les poussent à suivres leurs dires sans en douter.

Oui, le polythéisme est présent au sénégal et pas modérément...

Au début je n’y faisais pas attention mais des panneaux en bois (couleur marron ou noir) ont de marqués dessus «marabout» puis en dessous les «prestations» qu’ils peuvent «faire» à leurs clients, dans des villes (en banlieue de dakar)...

Une anecdote personnelle: j’avais amenée mes enfants jouers à côtés de chez moi sur une de ces fameuses «place» de sable (où je me suis rendue compte par la suite que les chèvres se promènent et font leurs besoins aussi!), j’étais assise, et une femme (habillée en wax) s’approche de moi, me salue en wolof, je lui réponds, elle me parle en wolof et je lui réponds que je ne comprends pas la langue. Je lui dit que je parle français, et elle de me parler en français, me demandant d’où je venais (pays où j’ai vécu) gentiment, ici les gens peuvent nous demander assez rapidement d’où on vient lorsqu’il comprennent qu’on est pas natif du sénégal... Bref, elle me dit: «je cherche un marabout, tu sais pas où y’en a un», choquée de la demande, je lui ai dit que je n’allais pas chez un marabout et que je demandais à Allah si ça n’allait pas, et lui avait recommandée de demander à Allah, et elle de me répondre: «ça va pas chez moi... il faut que je vois un marabout», elle a tourné sa tête, elle a vu une femme passée pas loin de nous, elle est allez à sa rencontre, elles ont parlées puis elles sont partis ensemble...

Un autre fait, un jour d’été j’entends des tam-tams dans ma rue (qui est calme, mis à part lorsqu’il ya des enfants qui jouent), je regarde par une fenêtre et voit un «défilé» d’hommes, de femmes et d’enfants, au moins un adulte portait une affiche (sur un bout de bois) représentant un homme, habillé amplement en blanc, et d’un bonnet (ressemblant à un bonnet musulman de prière). Et tous ce monde passait de quartier en quartier, avec une floppée d’enfants enthousiastes les suivants. La première chose que je me suis dite c’est: moi je suis une adulte je sais que j’ai pas à les suivres par les enseignements du prophète mouhammad - صلى الله عليه و سلم -- , mais mes enfants si ils voient ça la première chose qu’ils voudraient faire se serait de les suivres, du fait que ça semble festif...

Il existent aussi des vendeurs de «produits» pour la sorcellerie, parfois devant des cabanes en taules abîmées, il y est exposés des «produits»: choses séchées (de types animales) ou plantes. Ca n’est clairement pas pour cuisiner...

Après ce n’est pas partout, ce n’est pas souvent: mais c’est pas caché...

La «sorcellerie» est connu et su ici, pour certains la «solution» se trouvent dans cela... Au détour d’un regard, j’ai pu voir des adultes portés des «ceintures» de cuir (enroulée sur elles mêmes) dans une matières ressemblant à du cuir, et celles-ci sont faites par des marabouts. Parfois je vois des enfants avec des colliers ou des bracelets, dont le pendentif est en cuir et est bombé, ce sont des talismans ou amulettes.

D'après Oqba Ibn 'Amir (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui qui accroche une amulette (1) a certes pratiqué l'association (3) ».
(Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans la Silsila Sahiha n°492)

D'après 'Oqba Ibn 'Amir (qu'Allah l'agrée) : Je suis venu voir le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) avec un groupe de dix cavaliers.
Il a reçu le serment d’allégeance de neuf d'entre nous et s'est abstenu concernant le dixième.
Ils ont dit: Qu'y a t-il le concernant?
Le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Il y a certes sur son poignet un talisman (1) ».
L'homme coupa le talisman et alors le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a reçu son serment d’allégeance puis il a dit: « Celui qui accroche (2) a certes commis de l'association ».
(Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°3455)

(1) Une amulette/ un talisman est une chose que la personne va accrocher ou porter afin d'obtenir un bien ou être protégé ou guérie d'un mal .
(2) C'est à dire celui qui accroche un talisman.
(3) Le fait d'accrocher une amulette se divise en trois cas:

- Si la personne l'accroche uniquement pour faire joli alors ceci est interdit car c'est une ressemblance vis-à-vis de ceux qui commettent l'association.

D'après Ibn Omar (qu'Allah les agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui qui ressemble à un peuple fait partie d'eux ».
(Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°4031 et authentifié par cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)

- Si la personne l'accroche ou le porte en croyant que cette amulette est une cause pour que Allah lui accorde un bien ou le protège d'un mal sans qu'il ne soit confirmé ni dans la charia ni par expérience qu'il est une cause pour cela, alors la personne a commis de l'association mineure (Chirk Asghar).

- Si la personne l'accroche ou le porte en croyant que c'est l'amulette elle même qui lui accorde un bien ou le protège d'un mal alors ceci est de l’association majeure (Chirk Akbar) qui fait sortir la personne de l'islam. En effet l'auteur de cet acte aura mis cette amulette comme un égal à Allah qui est le seul a pouvoir procurer un quelconque bien et qui est le le seul qui peut protéger de tous les maux.

Néanmoins au début je ne voyais pas la présence d’annonce de marabout, mais avec le temps et en m’attardant pas sur les vitrines mais sur les alentours, cela m’a frappée visuellement. Ce ne sera pas tous les jours qu’on le voit, mais c’est présent... En ville (sur des boulevards) parfois des petites constructions en taule, auront un papier sur lequel sera dessiné des formes bizarres, avec des «phrases» resemblant parfois à de l’arabe (du fait que l’écrit est étiré).

La question que je me pose (ces derniers mois) c’est: Allah m’a guidée dans la voie droite (inchaa a LLah), mais est ce que j’ai suffisamment apprise pour ne pas tomber dedans, moi et ma famille mais surtout mes enfants?
Pour le moment mes enfants sont petits, mais lorsqu’ils seront adolescents et qu’ils fréquenteront qui ils voudront, est-ce qu’ils seront suffisamment armés psychologiquements pour ne pas tomber dans une des nombreuses «fausse croyance»?

Je pensais naivement en venant au sénégal, que tous ce que je venais de vous énoncers étaient cachés, tabous, délaissés (éradiqués) et de me rendre compte que cela est présent et à la portée de tous, ça m’attriste...

Je sais que mes écrits peuvent choquer ceux qui ne sont pas au courant de cette réalité, mais je préfère vous informer, je n’écris pas cela pour décourager ou dissuader de venir au sénégal mais ilme semble que c’est le genre d’information qui doit être connu, je vous en parle comme j’aurais voulu le savoir avant de venir, pour peser le pour et le contre.
J’en parle pour éviter que des gens aient une vision aseptisée et QUE positive du pays: accueillante, joviale, aidante et que par la suite: «si vous aviez su» vous n’auriez pas fait la hijra au sénégal mais préparé votre temps, votre énérgie et vos économies à envisager (si Allah vous le permet) un autre pays ou bien à vous préparer moralement à ce paramètre là.
Et que vous vous sondiez (interrogiez) sur votre capacité à le voir de temps en temps, pour votre propre personne mais surtout pour vos enfants...

Forcément vous vous demandez:
Est-ce que vous devez accomplir la hijra au sénégal?

Concernant l’accomplissement de la hijra au sénégal ou non, plusieurs options s’offrent à vous:

-Si vous n’envisagez pas d’autres pays (pour faire la hijra) ou qu’il vous est difficile d’aller dans un autres pays, interrogez des frères et soeurs mouhaajirouns sur leurs ressentis, parceque j’ai un point de vue qui n’est pas forcément le même que d’autres. Ou venez «visiter» le pays et prenez le temps de sortir, au début tant qu’on sort peu on ne le ressent pas, mais avec le temps, pour ma part ça c’est révélé....

-Dans le cas où la visibilité du shirk est rédhibitoire pour vous, ou que vous ne vous sentiez pas la force de surmonter cela, alors essayez de viser un pays où vous pourriez vous y établir (sur le longterme = à vie). Cependant, certains visent le maghreb mais si vous n’êtes pas originaires du pays il vous faudra sortir du territoire régulièrement, et il vous faudra vous renseigner sur les difficultés du pays: car chaque pays à ces difficultés et ces contraintes, et aussi vérifier le coût de la vie.

- La possibilité de partir vivre en mauritanie avec des papiers sénégalais (accord entre le sénégal et la mauritanie pour séjourner aisément dans l’un ou l’autre pays), avec des papiers européen par exemple, le coût du visa d’entré est de 55€, or que pour un sénégalais il sera de 5€. En mauritanie les femmes, portent un tissus qui fait office de voile: il est ample et couvrant de la tête aux chevilles (qui est coutumier chez elles= portées par la grande majorités).
Des frères sénégalais (natif du sénégal) partent en mauritanie, car ils savent qu’ils pourront y étudier la science, étudier l’arabe dans au moins 1 merkez (centre d’étude), étudier le coran dans des «mahdaras». Certains vivent en mauritanie quelques années, puis reviennent au sénégal, et continue leur apprentissage avec leurs acquis, certains ouvrent des «daaras» (lieu d’apprentissage du coran pour enfants). Mais il y’a aussi des difficultées en mauritanie au quotidien d’electricité et d’eau qui ne sont pas minimes (et d’autres choses), qu’il faudra prendre en compte.

-D’autres options que je n’ai pas à ma portée...

Sincèrement, ce qui m’a marqué aussi en arrivant au sénégal, l’une des premières choses que j’ai captée était la quasi abscence de «librairie» musulmane: oui il existe des petits locaux où l’on trouve le coran en arabe, (mais même en français il est bien difficile d’en trouver). J’en parle car auparavant j’avais plaisir à aller dans une librairie et avoir à portée de mains l’occasion d’apprendre sur un thème et de pouvoir lire et renforcer ma foi, puis de voir que je ne peux quasiment rien acheter ici... C’est déroutant. Après je n’ai pas faites toutes les librairies musulmane de Dakar, alors mon point de vue est peut-être faussé.

Sinon j’ai été agréablement surprise de voir des livres pour l’apprentissage de l’arabe pour les enfants, ou des livres d’histoires pour enfants, mais les livres sur les prophètes, sur la prière, les livres de hadiths, les livres de bases pour connaitre Allah, la biographie du prophète sont présents parfois, mais les editions... Certaines sont du liban (pays ayant une forte communauté chiite et druzes)

J’ai été attristée, car j’ai comprise à quel point les livres (d’islam) peuvent être une lumière et que sans cela un peuple peut-être dans une totale obscurité...

Je tiens à ajouter qu’à Dakar (SAUF certains quartiers= lieux populaires/pauvres) ou bien dans des villes (hors de dakar) où le standing est un peu élevé, il y’a une quasi abscence «d’annonce» de marabout. Tous les lieux ne se valent pas.

Pour finir, la hijra n’est pas un début dans votre cheminement dans l’apprentissage de la religion, en arrivant au sénégal, vous constaterez qu’il y’a une non visibilité (je ne sais pas si il en existe) de lieu pour apprendre l’arabe ou le coran pour adulte...
Incrédule que j’étais, je pensais que j’allais trouver un institut enseignant l’une ou l’autre de ces matières, pourquoi? Car je me disais que beaucoup d’enfant talibé apprennent le coran, à un moment certains peuvent vouloir l’enseigner ou bien que comme c’est un pays musulman, alors certains depuis l’enfance ont appris au point de vouloir l’enseigner à leurs tours... Oui les établissements d’arabe ou de coran à l’adresse des enfants pullulent (il faut voir pour certains dans quel état ils sont: je ne dis pas tous), mais pour les adultes je n’en ai jamais vus mais je ne dis pas que ça n’existe pas.

Bref, l’idée de ce site c’est que vous sachiez ce qu’il y’a ou il n’y a pas au sénégal, que vous puissiez composer (avec le peu que j’apprends du pays) votre futur hijra et avoir assez d’élément pour choisir ce pays ou bien un autre.

Je m’excuse auprès de ceux qui ont voulu accomplir la hijra au sénégal, ont séjournés ici puis qui l’ont quittés, et d’avoir dit de ceux qui ont quittés le pays: «ils sont exigeants».
Lorsque l’on délaisse un pays pour ne pas y faire sa hijra ce n’est pas pour «rien», chaque être humain est différent et peut accepter certaines choses pour sa personne (ou sa famille) et d’autres non.

Qu’Allah nous accorde un lieu de hijra qui convient à notre capacité morale et physique.

Qu’Allah nous donne la force d’accomplir la hijra et de patienter pour Lui.

Qu’Allah accorde la réussite aux musulmans.

En tout les cas, placez votre confiance en Allah...

Les croyances religieuses du pays...

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